« Voilà que la jeunesse éc&oeligurée par les turpitudes de ses soi-disant gouvernant &ndash les tyrans qui l'écrasent &ndash aspire dans sa totalité à foutre le camp , à rejoindre le pays des cruels anciens maîtres pour u devenir putains au gigolos alors que moi moi , l'indigne descendant en tant que rois , je me vois contraint de me rendre en ces terres afin de quémander ma pitance dans des banlieues sans âmes »
H.A.
Ahmadou Touré , instituteur quelque part en Afrique , entame le long voyage qui le conduira , espère-t-il , au Nord &ndash et peut-être plus loin encore : l'Australie . Dans ce court récit , nerveux et poignant , Habib Ayyoub raconte le périple dans le désert que tant d'hommes et de femmes entreprennent aujourd'hui , des nuits et des jours durant , une éternité . Au bout ? la mort . Ou plutôt , ultime pirouette du poète , un songe , incongru et fabuleux .
Le gardien , premier texte de l'auteur (barzakh,2001) , ici réédité , est une parabole subtile aux accents buzzatiens sur la vanité , la solitude et la mort au c&oeligur du désert.
Cinéaste de formation et journaliste , HABIB AYYOUB né en 1947 , est l'auteur de plusieurs textes parus aux éditions barzakh : Le gardien (récit,2001) , Le Palestinien (roman,2003) , Vie et mort d'un citoyen provisoire (roman,2005) . C'étais la guerre (nouvelles , 2002) a reçu le premier Prix Mohammed Dib en 2003.
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