On ne dirait pas que la guerre est finie. A la radio , on parle de nombreux affrontements . De "luttes fratricides" . Un peu partout dans le pays . De l'est à l'ouest . Mon père est de plus en plus silencieux , de plus en plus absent . Il rentre très tard à la maison.() Hier soir , Hamid mon frère m'a dit qu'on continuait à se battre . il sait plus de choses que moi puisque c'est l'aîné. Il m'a traité d'imbécile quand je lui ai demandé si les Français étaient revenus . Mais alors, qui ? Qui sont nos nouveaux ennemies ? Sans cesser de se regarder dans la glace, il a ricané. C'est nous. J'ai cru qu'il se moquait de moi. Mais il m'a expliqué qu'on se battait entre nous. Nous, il voulait dire nous, les Algériens libres et indépendants !
1962, indépendance de l'Algérie. Dans l'euphorie de la liberté retrouvée, l'avenir est à portée de mains, plein de promesses et d'espoirs.
1992. le FIS gagne les élections dans une Algérie plongée dans « l'ombre de la désillusion ». À travers le récit alterné de ses deux héros, Lilas et Ali, Maissa Bey remonte ici l'Histoire, avec ses découvertes et ses héritages. Livre après livre, elle (re)construit son pays, celui hérité de ses parents, celui qu'elle transmettra à ses enfants.
Née en 1950, Maïssa Bey est l'auteur d'une oeuvre importante. Elle a obtenu le Prix des Libraires Algériens, en 2005, pour l'ensemble de son oeuvre.
Aux éditions barzakh, ont déjà paru un récit autobiographique, Entendez-vous dans les montagnes(2002), et trois romans : Surtout ne te retourne pas (2005),Bleu Blanc Vert (2006) et Pierre Sang Papier ou Cendre(2008).
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