Occasions (Bon état)
Passionné des cultures traditionnelles, interpellé par la richesse insoupçonnée des langages anciens présents dans l'artisanat rural , Jean-Bernard Moreau (1928-2010) nous dévoile ici un pan important du vocabulaire symbolique des peuples agraires.
En tant qu'artiste-céramiste, il a consacré l'essentiel de sa vie professionnelle au soutien de l'artisanat ancestral menacé d'extinction notamment par l'irruption des produits manufacturés. Pendant une quinzaine d'années, au fil de recherches personnelles et au long de ses missions au sein de la Direction de l'Artisanat où il est engagé au lendemain de l'indépendance de l'Algérie, il sillonne de nombreux villages de différentes régions du pays et étudie les symboles présents sur les frises murales des habitats, les tissages et les poteries. Il saisit et nous révèle ainsi le message profond que véhicule, depuis des millénaires, « le langage symbolique de cet artisanat reliant étroitement l'Homme, la Nature et le Créateur » , grâce à sa transmission rigoureuse , par les femmes , de génération en génération .
En mettant une lumière les liens entre les symboles de fertilité berbères et ceux employés par d'autres peuples agraires d'Afrique, d'Asie (jusqu'en Chine) , d'Europe et des Amériques , Jean-Bernard Moreau fait ressortir de façon pionnière et saisissante leur fond commun depuis le Néolithique .
Cet ouvrage inachevé, dont un accident a interrompu la rédaction, est rehaussé de multiples dessins due à l'auteur . Il constitue la suite de son premier livre (édité à Alger par la SNED en 1977) : Les grands symboles méditerranéens dans la poterie algérienne.
Il est publié aujourd'hui avec le soutien du Ministère de l'Aménagement du Territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, dans la perspective de susciter de nouveau apports à la compréhension de ce langage symbolique .
Il vise à souligner l'importante contribution de l'Algérie à ce Patrimoine de l'Humanité.
Dans un articule intitulé Le testament sacré (publié en 1977 dans le numéro 624 « Algérie Actualité ») Kamel Bouslama avait recueilli les intentions de Jean-Bernard Moreau à propos de son dernier livre :
« Mon souhait est que l'insuffisance même de cet essai, réalisé avec les moyens du bord, suscite des vocations de chercheurs chez les jeunes algériens . En espérant qu'il aura déblayé l'entrée du chemin qui mène au champ inépuisable des trésors que constitue ce patrimoine ».
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