Né en 1952, Youcef Merahi est diplômé de l'Ecole National d'Administration. Happé par l'écriture poétique dés son jeune âge, il a publié son premier recueil, De l'absurde au quotidien, au début des années quatre-vingts, suivi par Cris en papier, Carnet de nuit, A rebours d'Oran.
Fondamentalement poète, il a néanmoins publié des essais, parmi lesquels Éphéméride de Kabylie, et, depuis ces dernières années, il se consacre à l'écriture romanesque dans laquelle il interroge l'histoire de l'Algérie. Son dernier roman, Et l'ombre assassine la lumière, est paru chez Casbah-Editions durant l'automne 2010.
Dans « Le Pétaudière », le chemin des dires et des faits est toujours dirigé par ceux qui prétendent détenir la vérité, qu'importe si elle est façonnée, de différentes manières, par l'Homme. Les lieux importent peu !
Les personnages naissent au fil des convoitises. Les desseins sont identiques même s'il faut sacrifier l'amour et les êtres chers. La détention et l'exercice du « pouvoir » sont le nectar et la folie des insensés sans vision. Pour eux réussir, voler, détruire ou assassiner ne veulent rien dire même si la mère-courage est toujours là pour perpétuer l'humanité. Et puis voter n'a plus de sens quand la sueur du bulletin est confisquée pour arroser la victoire d'un indu élu et les barrons de l'ombre. Les dividendes seront exigés par godets et le peuple, dans sa révolte passive, deviendra aphone pour se consacrer aux courses du siècle qui consistent à remplier les sachets. S'il le pleut, bien sûr ! Et pourtant Itij était architecte. Il est intègre et il incarne la nouvelle génération qui veut sauver ce qui reste. Mais que peut faire cette force intelligente et tranquille contre les forteresses d'intérêts qui continuent à semer la prospérité sans vie et sans âme ?
Mohamed ATTAF
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