Né le 11 janvier 1952, Youcef merahi est diplômé et l'Ecole nationale d'administration. Il est actuellement le Secrétaire général du Haut Commissariat de l'Amazighité.
Très tôt porté à l'écriture , son &oeliguvre littéraire publiée depuis 1981 , avec la parution successivement de l'absurde et le quotidien , du rêve à l'éphémère , Le chemin de ma route , Cris en papier , Carnet de nuit et , tout récemment , Post-scriptum , est dominée par la poésie , mais elle compte également des essais , parmi lesquels Tahar Djaout ou La raison d'un cri.
Voici une radioscopie rapide mais dense de l'Algérie et de l'Algérien, de 1962 à nos jours. A travers le regard d'un enfant souffre-douleur entré par effraction dans le monde adulte et devenu un père absent, le roman se situe essentiellement dans un quartier d'Alger, Belcourt.
Autour de ce microcosme de la figure central de Amar Boum'Bara s'organise tout un environnement où se mêlent dans un même esprit l'Algérie en train de se (dé) faire et son double, un narrateur de ses protagonistes. Dans un enchevêtrement subtil de chapitres alternant passé et présent, dialogues et descriptions réalistes, humour et gravité, rires et émotions, emphase et verve populaires, nous assistons à la dégradation d'un tissu urbain et de son corps social.
Le pays a évolué dans le mensonge et l'erreur, avec comme corollaires la violence et le mal. Il va de pair avec l'homme mettant en avant un individualisme à la fois solaire et ombrageux, tantôt solidaire et altruiste, tantôt quémandeur d'un Etat-providence tout en le maudissant. Dans la tradition du roman d'analyse, Youcel Mérabi arrive à diagnostiquer la réalité d'une Algérie ingérable où tout demeure possible, à l'instar de l'imprévisible Algérien.
Hamid NACER-KHODJA
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