« J'écris au seuil de la soixantaine. Et, considérant ma formation et les fonctions que j'ai occupées, je devrais sans doute livrer ici un livre d'économie, ne serait ce que pour dialoguer avec ces concitoyens persuadés que c'est la corruption et non l'absence de démocratie qui empêche le décollage économique du pays.
Ces réflexions vont au-delà, cherchant à cerner les mécanismes socio-historiques qui ont conduit notre pays à s'enliser et ses enfants à vivre en permanence avec, dans la bouche, un gout amer. () La conscience de Soi est absente du débat politique en Algérie. Notre dés accumulation ne se manifeste pas uniquement dans l'ingénierie, la gestion, la gouvernance mais aussi dans cette incapacité de nombre d'Algériens à ressentir et exprimer le respect de Soi , donc des autres . Elle nous conduit à un règne sauvage où dominent les rapports de violence. Mais qu'a-t-on fait des nos enfants ? On ne leur a rien transmis.
Voilà une des raisons pour écrire, maintenant. »
A.H.
Après une brillante carrière dans la haute fonction publique algérienne, puis dans le secteur privé, Abderrahmane Hadj-Nacer revient dans cet ouvrage sur son parcours, son héritage familial, ses engagements.
Inquiet de la situation actuelle, des blocages multiples, il livre ici une analyse riche, informée et sans concession de l'état de son pays. Refusant de céder au fatalisme, il propose cependant quelques pistes concrètes pour sortir de l'impasse.
Né en 1951 à Alger, Abderrahmane Hadj-Nacer est docteur en sciences économiques. De 1989 à 1992 il a été gouverneur de la Banque central d'Algérie. Depuis, il travaille en tant que consultant dans le secteur bancaire privé tant à l'étranger qu'en Algérie. Il est également membre de plusieurs comités de réflexions internationaux.
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