ni lui, ni les autres ne savaient d'une façon certaine depuis combien de jours durait leur marche. Ils avaient perdu toute notion de temps.
Dans l'immensité du désert, le temps et l'espace se présentaient à leur esprit comme deux choses que rien ne pouvait borner ou subdiviser.
Ils marchaient, mais ils ne savaient où ils allaient. La seul certitude, c'était qu'à l'extrême b out du chemin, il y avait la mort , « l'ultime et douce maîtresse » , disait Arezki . Leur calvaire n'aboutirait nulle part. Il prendrait fin successivement pour chacun d'eaux, terrassés par la soif ou par la fatigue, ou tout simplement vaincus par le dégoût de vivre Ils continuaient obstinément leur marche comme dans la quête têtue d'une chimère que chacun en lui-même savait impossible à atteindre
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