Albert Camus, enfant d'Algérie, a beaucoup écrit sur son pays natal, de ses premiers articles en 1939 où peu de gens s'intéressaient alors à ce pays jusqu'en 1959, soit peu de temps avant sa mort, période où au contraire trop de monde s'y intéressait. Ces textes attestent qu'un homme comme lui a vainement multiplié les avertissements et qui, écrit-il, « conscient depuis longtemps des responsabilités de son pays, ne peut approuver une politique de conservation ou d'oppression en Algérie. » Mais à l'inverse, il n'a jamais voulu cautionner « une politique de démission qui abandonnerait le peuple arabe à une plus grande misère, arracherait de ses racines séculaires le peuple français d'Algérie et favoriserait seulement, sans profit pour personne, le nouvel impérialisme qui menace la liberté de la France et de l'Occident, une telle position ne satisfait personne, aujourd'hui, et je sais d'avance l'accueil qui lui sera fait des deux côtés. »
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