Madame Fatima-Zohra Bouzina-Oufriha, professeure agrégée en sciences économiques, licenciée en sociologie et en histoire, est née à Tlemcen au Derb Sidi Bouabdallah où elle vécut toute son enfance et son adolescence. Elle y fréquente l'école coranique éponyme parallèlement à l'école française laïque. Après de brillantes études secondaires aux lycées de garçons et de jeunes filles et à la Médersa d'enseignement franco-musulman, elle poursuit des études supérieures en Algérie et en France.
A peine 30 ans, en 1972, elle soutient brillamment son Doctorat d'Etat devant un jury international qui s'est déplacé à Alger, spécialement pour elle, devenant ainsi la première femme Docteur d'Etat à l'échelle nationale et du Maghreb.
Très jeune elle occupe différents postes de responsabilité. Elle a néanmoins consacré l'essentiel de son activité professionnelle à l'enseignement supérieur (à Oran, Alger et Paris en tant que professeur invitée) et à a la recherche, au sein de l'Université, puis en tant que directrice de recherche au CREAD, d'études et de recherches à l'INESG et en qualité d'invitée à l'INED.
Les principaux travaux publiés de Mme Oufriha (sous forme de livres ou de contributions à des ouvrages collectifs, de revues spécialisées, d'actes de Colloques) portent sur l'économie de la santé et des ressources humaines en général (Education, Travail, Brain Drain, Population), transfert de technologie, problèmes monétaires
Consultante nationale et internationale, elle a effectué une série d'études non publiées pour l'INPED, CNPC, l'INESG, la Ligue Arabe, la Banque Mondiale, le PNUD Elle a pris sa retraite de façon précoce pour pouvoir se consacrer à une activité de réflexion et d'écriture, tout en continuant à encadrer bénévolement des thèses d'Etat.
Avec cette nouvelle publication, Fatima Zohra Bouzina Oufriha franchit une étape décisive dans la compréhension de l'économie du Maghreb central et de sa capitale Tlemcen, durant une période cruciale du devenir du royaume Zeiyyanide , celle du XV siècle . Elle fournit à cet effet la traduction du chapitre VII de la Tuhfat An-Nadhir de Mohammed El'Oqbani , effectuée par Bachir Guellil , qui plus qu'un Traité de Hisba nous apporte des éléments d'information sur la vie économique et la conception que l'on s'en fait alors , à travers les défenses qui y sont énoncées . De plus, par sa lecture, son décryptage de ce texte à la lumière de l'analyse économique, elle nous apporte des éléments propres à construire une histoire de la pensée économique en dehors du monde latin et chrétien qui en a pris le monopole avec l'établissement de sa suprématie politique.
Il faut rendre grâce à Fatima Aohra Bouzina &ndash Oufriha d'avoir sorti de l'oubli ces deux auteur , mais aussi tant pour la somme de travail de recherche et de réflexion que cela a représenté que surtout pour la nouveauté du thème traité . Une entreprise à saluer et à encourager !
 
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