Ce roman narre l'histoire de deux jeunes algériens vivant à Oued-Sly, charmant petit village situé à 14 kilomètres de la ville d'El-Asnam, autrefois Orléansville. Ils reçoivent durant les vacances et à l'occasion d'événements familiaux, deux cousines, Leïla et Habiba. Inévitablement deux couples se forment par affinité et des idylles naissent et se forgent jusqu'aux mariages. Mais tout ne se passe pas comme sur des roulettes bien graissées.
Le roman sert en réalité de prétexte à l'évocation des chroniques des dures années allant de 1945 à 1950, telles que les crues désastreuses du Chélif quand il était un fleuve digne de ce nom, de la terrible épidémie du Typhus qui décima la population autochtone, de la tristement célèbre famine qui acheva l'effet létal du Typhus, sans oublier les fameuses invasions de sauterelles dont l'effet sur les récoles fut dévastateur. Même les pénibles événements du 8 mai 1945 y sont évoqués.
Pour ce qui est du sujet du livre lui-même, les romances ne sont pas parvenues à leur terme sans difficultés. Bien des embûches furent dressées sur leur chemin qu'il n'a pas été toujours aisé d'élaguer. On y voit également les deux citadines tenter - et réussir en partie - de sortir les filles du village de leur claustration et privations de toutes sortes dont la moindre n'était pas leur liberté de mouvements.
Une fois réalisé le happy end, l'on se rend compte que finalement ce n'était pas la douce Hartania qui facilita les choses.
Kader l'irréductible qui s'expatria avec l'intention bien arrêtée de ne plus revenir finit, poussé par la nostalgie, par jouer les Ulysse et ramener au bercail femmes et enfants.
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