Appelée Pomaria (vergers, en latin) au 11e siècle, ou un peu plus tard Agadir (rocher en berbère), Tlemcen, à qui on attribue son actuel nom à une déformation de deux mots berbères : tala (source) et imassan (tarie), avait - depuis l'avènement des Musulmans et les premières discussions entre Othman Ibnou Affan et les Maghraoua¬été un majestueux creuset des influences berbères, arabes, hispano- mauresques, consacrant ainsi une bonne entente entre les trois religions, notamment avec les juifs qui ont quitté Cordoue après la reconquista.
Tlemcen, « Perle du Maghreb », ainsi qu'aimait la désigner Kaddour Benghabrit, passera l'année 2010 à nous rappeler qu'elle a fait l'objet d'une attention particulière des grands poètes comme Ibn Khafadja, Lissan Eddine Ibn Khatib, et de soufis, comme Mahieddine Ibn Arabi
Depuis la fondation du royaume de Tlemcen par Yaghmoracen en 1235, jusqu'à son apogée au XVe siècle, Tlemcen a, tout le temps, su attirer les éminents savants comme Sidi Wahab, arrivé après Okba et enterré à Tlemcen.
Avec ses cinq médersas d'une grande renommée, il était tout à fait naturel que de grandes figures comme Sidi Daoudi du Xe siècle et surtout Sidi Boumédiène, deux siècles plus tard, émergent, marquent de leur sagesse leur époque et écrivent en lettres d'or l'histoire de Tlemcen.
 
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