« Beaucoup de jeune de mon quartier que j'ai côtoyés, que j'ai fréquentés, avec qui je me suis disputés, j'ai pleuré, ri, joué, ne sont plus là aujourd'hui. Beaucoup d'entre eux sont morts avant l'adolescence dans des conditions parfois atroces, morts dans l'anonymat, enterrés en groupe, sous terre, ou jetés dans une tombe solitaire sans sépulture.
Ils ont été très jeunes portés vers les idéaux de liberté d'indépendance et comme le disait Mendès France : « Ils avaient l'énergie pour faire le travail des hommes ».
Chaque révolution a ses panthéons et ses saints, mais elle a aussi ses humbles et ses anges, c'est un devoir de mémoire que d'évoquer leur nom et surtout rappeler leur engagement et le sacrifice de leur vie qu'ils ont consenti pour que l'Algérie soit indépendante.
Ces jeunes du quartier qui sont morts s'ajoutent à de nombreux autres de tous les quartiers et des villes d'Algérie qui aussi connu le même cauchemar et payé un lourd tribut.
Beaucoup ont laissé des parents non consolables, parfois des épouses désemparées, des enfants abandonnés.
Ils ne nous ont laissé aucun message de vengeance, mais une exigence que la paix revienne dans les cœurs.
Pour cela , ils demandent à ce qu'on ne cesse jamais de réclamer des réparations et excuses au pouvoir colonial de les avoir arrachés brutalement à la vie et à l'amour des leurs proches ».
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