Cinquante ans après, la guerre d'Algérie continue de hanter les esprits et d'empoisonner les relations franco-algériennes. Peut-on tourner une page avant de l'avoir écrite ?«< Faire connaître la vérité, c'est aussi une manière d'aider au cessez-le-feu et à la paix. Des nuits entières, j'ai entendu hurler des hommes que l'on torturait, et leurs cris résonnent pour toujours dans ma mémoire », écrivait le journaliste Henri Alleg dans son livre choc, La Question, (Minuit, 1958).
Cette guerre que l'on croyait avoir oubliée fait un brusque retour sur la scène politique et médiatique en l'an 2000. Commence le temps des regrets, des aveux et des polémiques. Les généraux Massu et Bigeard s'affrontent le général Assurasses déballe les secrets de famille de la « grande muette » Jean-Marie Le Pen, président du Front National, et le général Maurice Schmitt, ancien chef d'Etat-major des armées françaises, se retrouvent entraînés dans la tourmente...
Ce << retour du refoulé », on le doit à une journaliste, Florence Beaugé. Pendant plusieurs années, celle-ci va fouiller sans relâche la mémoire algérienne et française, à travers des articles et des entretiens qui ont aujourd'hui valeur de documents historiques.
Florence BEAUGÉ est journaliste au journal Le Monde depuis 2000. Elle est chargée de la couverture des pays du Maghreb au sein du service International. Auparavant, elle a travaillé pendant quinze ans sur le Proche-Orient et le conflit israélo-palestinien.
Elle est à l'origine du « retour de mémoire » sur la guerre d'Algérie, qui s'est produit en France au début des années 2000.
 
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