Le présent ouvrage - qui porte le titre singulièrement évocateur et suggestif de Mon Père disait -, avant que d'être un recueil commenté des proverbes du terroir kabyle est un acte de piété filiale de l'auteur envers son père, Si Omar Hadjar (1908-1970), dont il tient l'enseignement direct, de bouche à oreille, de ces précieux et savoureux joyaux de la sagesse populaire kabyle. Pour avoir patiemment transmis à son fils ces paroles de sagesse, Si Omar Hadjar - Dieu l'ait en Sa Sainte Miséricorde ! - apparaît en quelque sorte comme le coauteur attitré de ce beau livre sapiential.
Kaci Hadjar, qui traduit fort élégamment ici ces proverbes anciens, n'a pas manqué de les accompagner de commentaires simples, bien amenés et très haut en couleurs, ainsi que de très utiles annotations de philologie berbère.
Professeur de médecine, Kaci Hadjar est né au pied du Djurdjura, en 1939, à Aït Boumahdi, Aïn-El-Hammam (ex-commune mixte de Michelet, wilaya de Tizi-Ouzou). Après l'école indigène, puis celle des Pères Blancs d'Aït Larbi, à Aït Yenni, il rejoint son père en France, où il fréquente l'école des Jésuites et les grands et prestigieux lycées parisiens. En 1960, il rejoint les rangs de la Révolution armée dans les maquis de l'Oranie (wilaya 5). Après avoir combattu dans les rangs de l'A.L.N., où il côtoie de prestigieuses figures révolutionnaires, il est démobilisé après l'Indépendance (1962) pour reprendre aussitôt le banc des écoliers, celui de la faculté de Médecine d'Alger. Il est actuellement Professeur Titulaire et chef de service de Gynécologie-Obstétrique au CHU de Bologhine - El-Hammamet, Alger.
Le Professeur Kaci Hadjar est également l'auteur d'un recueil de poèmes intitulé Les juments de l'orage (Éditions Apic, Alger, 2004) et d'un essai philosophique La Médecine inférieure (Éditions Grand-Alger-Livres, 2006).
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