« On appelle rubâï un genre particulier de quatrain persan dont les premier, deuxième et quatrième vers riment entre eux, tandis que le troisième est un vers blanc. En outre, les rubâïyat se font sur un rythme unique, spécial, toujours le même.
Omar Khayyam en fait l'expérience et s'en trouve bien. Il mène une vie digne de sa philosophie. Il a des amis nombreux, une santé robuste, une fortune considérable et la gloire par- dessus le marché !
Bref, il a tout ce qu'il faut pour être heureux. Et il est heureux, effectivement. D'ailleurs, comment ne le serait-il pas, lui qui connaît le prix d'une minute de joie ? « Sois gai! d'un seul clin d'oeil dépend la vie humaine, Et ce clin d'oeil lui-même est déjà le Néant... »
Omar Kayyam n'est pas seulement poète et philosophe il est aussi astronome et mathématicien. Il étudie les mystères du Ciel, et pour un homme comme lui, comprendre l'infini, c'est déjà de l'extase.
Il jongle avec les chiffres, et l'effroyable précision des mathématiques lui prouve combien sont vagues les théories inventées par les prêtres de toutes les religions.
Mais il se délasse de ses études scientifiques en ciselant quelques-uns de ces purs joyaux que sont ses quatrains, et l'inspiration qu'il puise dans l'amour et dans le vin lui démontre clairement que jouir des bonnes choses que Dieu nous donne, c'est encore la meilleure manière de croire en Dieu ».
Abulgassem E'tessam-Zadeh.
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