Comparée à celle des deux voisins le Maroc et la Tunisie, l'histoire médiévale de l'Algérie est difficile, voire impossible à faire en l'absence d'un centre politique stable qui en aurait tramé la continuité et fourni l'intelligibilité. Aujourd'hui, cette vulgate est certes périmée, mais elle n'a pas tout perdu de sa force de persuasion. Dépouillée de ses oripeaux idéologiques, elle continue d'opérer en particulier sous la modalité selon laquelle du Maghreb médiéval seule est possible l'histoire politique réduite à n'être qu'une histoire de rois et de batailles. Du coup, le champ d'étude est resté atone fort longtemps. Aujourd'hui, il connaît un regain d'intérêt qui permet de parler de renouveau. Réunissant trois historiens français, deux historiens algériens et une historienne belge, le présent ouvrage s'inscrit dans cette dynamique nouvelle dont il prétend porter les ambitions en s'appliquant à faire de l'Algérie médiévale une étude qui soit celle de ses différentes articulations ethniques, linguistiques, politiques, religieuses, mais également sociales et économiques.
 
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