Pour échapper au temps du massacre, Salim se réfugie dans un territoire inexpugnable, celui de la mémoire. En revisitant quelques personnages du passé, il s'aperçoit qu'il n'a lui-même jamais franchi les bornes de l'enfance. Délicieuse occasion alors pour voguer au gré de l'imagination et de la géographie : un rêve andalou qui ne se limite pas à la nostalgie, des aventures d'écolier où la « guerre des boutons» le cède très vite à la vraie guerre, le souvenir d'un beignet amer substitué à un vélo, le contre-pied de Ben-Nicolas, le seul petit roumi ami des Arabes... jusqu'à cet ultime retour au pays où les massacres sont pudiquement évoqués, au passé.
Évocation de l'exil, des racines, des gens du voyage. Loin de vouloir jouer les redresseurs de tort, Djilali Bencheikh comme son personnage Salim - son double -, souhaite simplement lancer un bouquet de fraîcheur à la face de ses contemporains. Juste pour dire que le bonheur est d'abord un acte de liberté.
Djilali Bencheikh est né près d'El Asnam en Algérie. Il vit en France depuis trente ans. Après des études d`économie à Alger et Paris, il se tourne progressivement vers le journalisme. Actuellement, il travaille pour une radio et réside à Samois-sur-Seine, le village du guitariste Django Reinhardt et du footballeur Lilian Thuram. Il a publié son premier roman Mon frère ennemi aux éditions Séguier en 1999.
 
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