Ce livre dont la première édition remonte à près de 80 ans (Paris, 1938), est dédié à la vie et à l'oeuvre du Sayyid 'Abd al-Qâdir al-Diîlãnî (471-561/1077-1166), l'un des plus grands savants religieux et soufis de l'histoire de l'islam sunnite.
De tous les grands personnages musulmans dont la figure est auréolée du titre de waliyy (saint ami de Dieu), 'Abd al-Qãdir al-Djîlânî est incontestablement le plus populaire, celui dont le prestige et l'efficacité thaumaturgiques sont les plus sûrement établis.
Originaire d'Asie centrale (Niff, Guîlân, dans l'iran actuel), bagdadîen de choix et d'adoption, sa renommée s'étend à l'ensemble des pays d'islam, de l'lrak aux Indes, du Maghreb jusqu'en Afrique Noire, sa mémoire étant vénérée par les plus grands comme par les plus humbles.
La tarîqah qâdiriyyah. qui se rattache au nom et au système mystique fixé par le saint, est aujourd'hui le plus important ordre confrérique soufi dans le monde, avec plusieurs branches et sous-branches locales.
Ecrite par un grand philosophe et pédagogue turc de la première moitié du XXG siècle, cette monographie est remarquablement bien documentée et se réfère toujours aux sources les plus authentiques et les plus fiables elle est très complète et s'applique à ne rien laisser dans l'ombre de la vie et de l'oeuvre de celui auquel furent décernés les titres de noblesse spirituelle les plus élevés : ul-Bâz al-achhab (le Faucon gris des Cieux), Muhyí 'd-Din (Vivificateur de la Religion musulmane), al-Ghawth ul-A'zom (le Secours Suprême), Fâris Baghdâd (le Preux Chevalier de Bagdad), Abú 'l-A'lâm - Boualem, en dialecte maghrébin - (le saint aux étendards déployés)...
Né à Serfitché, en Thessalie. avant le rattachement de cette ancienneprovince ottomane au royaume de Grèce (1881), Mebemmed-AIî Aïnî (1870-1945), ira vivre ensuite avec ses parents à Istanbul, à l'époque où cette ville était encore la capitale de l'Empire. A l'issue de brillantes études, il mène carrière dans le système éducatif, avant de rejoindre le ministère de l`Intérieur pour servir dans la haute administration de l'Empire finissant. Il terminera sa carrière comme professeur de philosophie à l'université d'Istanbul.
Auteur d`un grand nombre d'articles, d'études et de traductions en langue turque, en plus du présent ouvrage sur le grand saint musulman 'Abd al-Qâdir al-Diîlânî, on lui doit notamment: Pourquoi j'aime Ibn 'Arabí, une réflexion brillante et passionnée sur le Chaykh al-Akbar Muhyî 'd-Din ibn 'Arabî (558-638/ 1165-1240) et son système philosophique, ainsi qu'une biographie du grand mystique turc lsmâ'îl Haqqî : Ismail Hakki, philosophe mystique (1653-1735), ll a également traduit en turc Les penseurs de l'islam, du baron Carra de Vaux et L'Education de la volonté, ouvrage majeur du grand pédagogue français champion de l'enseignement laïque, jules Payot (1859-1940).
| Votre panier : | Fermer |
