Les histoires de ce recueil, glanées au fil des ans, racontent n quotidien vécu par des femmes et refoulé au plus profond d'elles-mêmes, car « ce n'est pas convenable ». Elles parlent d'une société où les relations familiales et sociales au sens large pèsent de tout leur poids sur l'existence des femmes et hommes.
A travers cette série de personnages féminins, l'auteure a voulu faire apparaître une façon de vivre. Ces femmes ont tous les âges, elles sont célibataire, femmes au foyer, veuves ou divorces, mais toutes sont prises dans un étau entre des aspirations vagues et un quotidien souvent tracé d'avance, où règne une violence ordinaire et où seule une soumission totale permet de survivre. Il n'y a pas d'échappatoire possible.
Toutes les formes de violences coexistent : menaces, violences verbales et physiques, peur de rester vielle fille, peur de la stérilité, peur de l'Autre ces femmes essaient d'influer sur leur devenir et leur seul moyen de se protéger est le recours au mensonge, à la dissimulation, à des voies détournées, voire à la magie, car on ne peut pas vivre en dehors du clan familial.
Fille de la Mitidja et issue d'une famille éprise de liberté, Leila Souidi a vécu dans une société où les femmes ont peu de place dans la rue et dans la sphère publique. Elle a longtemps milité pour les droits des femmes algériennes, en Algérie, puis en France. Son parcours personnel, professionnel et militant lui a permis d'en rencontrer beaucoup et de recueillir leur confidences.
A travers ces récits, elle veut leur rendre hommage. Elle tient de sa mère une sensibilité profonde à la douleur des femmes qui l'empêche de porter un quelconque jugement moral. Sa mère lui disait toujours : « Ne juge pas, tu ne sais pas ce que tu aurais fait à sa place »
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