Réjane Le Baut retrace avec clarté et sans rien omettre, le parcours aux multiples voies de Jean El-Mouhoub Amrouche. Elle lève ainsi le voile - ici en Algérie - sur "cet inconnu" comme le désignait Kateb Yacine.
Mais laissons la parole à Jean El-Mouhoub Amrouche lui-même qui, dans une lettre à un ami, au soir de sa vie, le 3 mai 1961, définit son destin avec lucidité et une juste fierté:
" Je suis le pont, l'arche, qui fait communiquer cieux mondes, mais sur lesquels on marche, et que l'on piétine, que l'on foule. je le resterai jusqu'å la fin des fins. C'est mon destin. Le subissant, je suis plus fort que lui, mettant ma satisfaction, ma consolation dans l'effort que je fais pour ressembler chaque jour davantage au roseau de Pascal. Il me suffit de la connivence d'amis fraternels tels que toi pour me sentir justifie. J'ai engagé toutes mes forces au service du peuple algérien : non pour des raisons proprement politiques, mais pour une raison d'honneur et pour des raisons d'ordre spirituel. "
 
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