Ceux qui risquent l'aventure du verbe savent que le matin est propice au renouvellement du poème.
Que le matin promet l'attente des premiers réflexes. Que le matin digère le rêve diffus ou hirsute, pour aller à l'endroit des rencontres quotidiennes.
Ceux qui risquent l'aventure du poème connaissent les espérances ou les affres des ténèbres. De l'autodafé à l'automatique, l'inquisition est la même. Et quand surgit la bête, le sang coule dans l'impuissance du geste, pourtant le poète n'a pas encore dit le dernier mot.
Je ne cite aucun nom.
Je veux pour preuve le cimetière de toutes les valeurs pour que les générations futures apprennent que l'histoire n'est plus une question de prospective à rebours, mais surtout de culture. Ah! Ce mot qui ne vaut pas plus qu'un kilogramme de sardines. Ce matin-là, la mort avait tendu ses rets, sous forme d'un appel pour assassiner ce poète. Il faudra, désormais, inventer la fable du tôlier et du poète ou une nouvelle politique scolaire.
Youcef Merahi
Youcef Merahi est né en 1952 à Tizi-Ouzou. Diplômé de l'École nationale d'administration d'Alger, écrivain, poète, chroniqueur et critique littéraire, il a à son actif plusieurs recueils de poésie, des essais ainsi que des romans.
Il a réuni pour cet ouvrage sur Tahar Djaout : Christiane Chaulet Achour, Jamel Eddine Bencheikh, Abdelmadjid Kaouah, Mouloud Achour, Hamid Nacer Khodja, Hamid Tibouchi, Rachid Hammoudi, Bouziane Ben Achour, Djamel Amrani, Hacène Halouane, Outoudert Abrous, Djamel Laoeb, Mocrani Hamdane, Mohamed Attaf, M'barek Menad, Lazhari Labter, Abdenour Hadj-Saïd, Hamid Bilek, Mohamed Allalou & Abdelaziz Khati, Zeyneb Laouedj, Djoher Amhis Ouksel, Abdelkrim Djillali et Youcef Merahi.
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