Encore un deuxième ouvrage qui nous introduit dans le monde de la chanson Kabyle. Un monde auquel la femme participe et qui ne cesse de révéler ses secrets.
Dans cet ouvrage, l'auteur(e) tente non pas uniquement d'apprécier l'apport féminin à la production culturelle dans la sphère artistique, mais également le rapport qu'entretiennent La société et la femme, le public et la chanson. Ce second ouvrage vient rajouter ce qui manquait a la première étude de l'expression féminine et la compléter. La sociologie, le changement et/ou l'évolution où s'entremêlent l'anthropologique, la sociologie, l'imaginaire, l'art et la littérature : quelle chanson pour quelle société et quel type de changement ? Aujourd'hui, l'approche scientifique impose le retour à la parole à partir du quotidien de la femme et de l'indiv1ou-artiste quelle rente Sa chanson reste plus que jamais le référentiel et une valeur d'action pour une quête d'une identité culturelle et individuelle qui cheminent ensemble dans les sociétés maghrébines et berbères. C'est pour cela que dans ce livre sont consignes, la chanson comme usage et production le changement de la société auquel participe le public (villageois ou citadin) qui s'imprègne du vécu de la femme, son expérience sociale et de son imaginaire. Egalement, tous les autres aspects qui rappellent la chanson féminine kabyle, ses fonctions et ses niveaux idéologiques, sociaux, culturels et individuels.
Sans oublier le corps, l'honneur et sa symbolique et enfin les conditions d'une carrière artistique d'une femme qui est déterminée à aller de l'avant.
L'auteur(e)
A l'heure actuelle, dans notre pays, « Une femme qui écrit vaut son pesant de poudre » Cette citation de feu Kateb Yacine (1929- 1989) illustre ce qui va suivre ci-dessous: Ecrit dans la foulée du printemps noir de 2001, l'opuscule de l'anthropologue, litteraire et universitaire Hassina KHEHDOUCI est une véritable anthologie de la chanson féminine kabyle. Laquelle représente incontestablement l'expression de la tradition orale berbère.
Au regard et à la lecture de cette étude exhaustive, je me permettrai de dire sans risque de me tromper que le choix suscite par cette oeuvre présente divers intérêts.
D'abord, en plus d'un vécu de femme que la chanson féminine révèle, celle-ci offre en même temps le fondement de l`édifice culturel kabyle. Ensuite, qu'elles soient illettrées comme Cherifa et Hanifa ou instruite comme Djura- Fondatrice du groupe de femmes Djurdjura-, l'auteure a voulu montrer que la femme n'apparaît plus comme un être marginal, un tabou mais comme une figure de proue de la littérature orale. Enfin, tout en privilégiant la femme comme un acteur principal dans la société, susceptible d'apporter un changement, l'universitaire montre dans son corpus de textes que ta chanteuse féminine demeure une preuve permanente de l'existence d'un patrimoine culturel. Par conséquent, l'oeuvre féminine chantée n'est pas un Une oeuvre a lire avec délectation grâce a son style éclatant et un texte raffiné.
Mohand HAROUZ (Enseignant et Critique Littéraire)
Hassina Kherdouci-Chekroun est docteur en Lettres et Arts (spécialité. Recherches sur l'imaginaire} de Grenoble 3. Elle est actuellement professeur à la faculté des Lettres et des Langues, Département de Langue est Culture amazigh a l'université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Elle est l'auteur de l'ouvrage « La chanteuse kabyle, voix, texte, itinéraire ». paru à Tizi-Ouzou en 2001, aux éditions Akili.
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