Ont contribué a la conception, a la réalisation et à la mise en oeuvre de la colonisation : le pouvoir central de Paris, la coloniale et les colons. Le colon prenait plaisir à se fixer sur la peau des indigènes pour aspirer leur sang jusqu'à ce qu'ils deviennent exsangues. Dès le départ, les algériens se sont organisés en forces combattantes autour d'un idéal commun de liberté. Le 1 er novembre 1954, tous s'embarquèrent dans l'Arche de la Révolution, un vaisseau construit par le FLN, une oeuvre monumentale, pour sauver le peuple algérien du tunnel de l'enfer colonial. Le peuple Algérien tenait fermement à ses valeurs sociales, morales et spirituelles, alors il a rejeté systématiquement la civilisation de l'envahisseur. Une civilisation qui réprime durement son élan naturel vers la liberté et l'honneur. Une civilisation qui s'est fixé comme but: le maintien du peuple algérien dans une situation d'humiliation et d`infériorisation ethnique et culturelle, d'exploitation économique et de sujétion politique. Donc un véritable trou noir pour les algériens.
La responsabilité du colon étant établie, peut-on raisonnablement, compte tenu de toutes ces charges accablantes, lui accorder des circonstances atténuantes. Est-ce qu'il mérite une sanction ? Certes mais laquelle ? Question difficile. Doit-on procéder rationnellement et non plus passionnellement ou tout simplement par esprit de vengeance du passé ? Doit-on pour autant renoncer à toute sanction. Doit-on traiter le colon avec indulgence, cette disposition particulière au peuple algérien, toujours disposé à pardonner, a faire la paix. En dernier ressort peut-on accorder son pardon au colon qui refuse de prononcer les formules de politesse pour s'excuser et demander pardon publiquement comme tout homme civilisé ?
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