Suivi de : Un carbonaro, inspirateur de la politique du "Royaume Arabe" par Marcel EMERIT
Faut-il, sous prétexte que la politique coloniale "se ser(vai)t indifféremment de toutes les idéologies qui se présent(ai)ent", ne "pas prendre a la lettre", donc au sérieux, ses discours et ses méthodes ? Certes, en soi, le fait colonial est condamnable.
Et, parce qu'elles en participaient, ces méthodes, si variées fussent-elles, le sont autant. Le général Walsin Esterhazy en fit d'ailleurs globalement le procès lorsqu'en 1849 déjà ii déclarait' "On peut dire avec exactitude que les Arabes ne furent organisés que dans l'intérêt égoïste de notre domination: ils ne furent considérés que sous le rapport du parti qu'on pouvait tirer d'eux, soit relativement à l'impôt, soit relativement aux corvées de toute nature, services de guerre, etc., auxquels lis étaient plus ou moins arbitrairement soumis. Quant aux intérêts généraux de la population elle-même, () ils furent complètement négligés par notre administration... ".
Mais, ce fait colonial étant un fait historique, c'est-à-dire un fait accompli, et l'histoire étant irréversible par définition, ne faut-ii pas se garder de tout anachronisme et se replacer dans le contexte historique P Rien ne doit, plus d'un demi-siècle après i 'indépendance du pays, nous empêcher d'examiner les moyens mis en oeuvre pour sa conquête, de les interroger, pour mieux faire ressortir les "différences relatives à la continuité coloniale, pour "découvrir l'hétérogène".
Ce sont ces méthodes mêmes qui sont construites ici comme objets de recherche, comme unités de compréhension.
Anthropologue, Docteur en Urbanisme et Aménagement, Saïd ALMI est membre de la Société Française des Urbanistes {Paris), de la Fondation TEMIMI pour la Recherche Scientifique et l'information (Tunis) et de l'African Planning Association (Afrique du Sud).
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