" On admirait les écheveaux de laine colorés de Da EI Hedi, le teinturier, qui séchaient au soleil le long du mur de son local. Une multitude de nuances, rouge vermeil, jaune, indigo, rosé qui offraient aux yeux un spectacle des plus ravissants ! "
" On n'avait ni jeux électroniques, ni tablettes, ni trottinettes mais on était si heureux avec peu de moyens pour jouer et se divertir ".
Avec des mots simples, l'auteur nous décrit des moments de vie dans Tissemsilt, la ville où se couche le soleil. Il nous parle, non sans regrets, de personnes disparues, des gens tout à fait ordinaires mais dont le souvenir reste vivace chez des générations d'habitants de cette cité. Tels Si Sataoui, le cafetier, Si Rabah "l'oussif", le porteur de jeunes mariées
Cherrati, le circonciseur Dalissou, le matelassier Aissa, l'Elvis Presley de Tissemsilt Da Bakliche, le boucher Amar Zouaoui, le constructeur de ponts Boumhala, le taxi driver Chaycha, le maitre du feu et du fer Guerbouz, le cordon bleu Yaagoub, l'homme qui remettait les pendules à l'heure... Et la liste de portraits est longue.
Le mérite de Rabah Saadoun est d'avoir extirpé de l'oubli des noms qui ont influé, d'une manière ou d'une autre, sur le cours de l'histoire de Tissemsilt.
Rabah Saadoun est né en 1964 à Tissemsilt. Diplômé de l'université d'Oran, il rejoint en 1989 le corps des PES de français avant d'être promu inspecteur de l'éducation. ll bénéficia de plusieurs stages pédagogiques et méthodologiques de la didactique du français langue étrangère au centre international des langues et civilisation de Saint Étienne, au centre universitaire des études françaises de l'université de Grenoble et au centre international d'études pédagogiques de Paris. En outre, il est journaliste collaborateur, assure des cours de vacation à l'université de Tissemsilt et est auteur de plusieurs livres parascolaires.
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