Dans ce second volume d'«Oeuvres en partages, l'auteur poursuit son introspection de la jeune littérature algérienne d'expression française produite ici, en Algérie, ou par la diaspora, en France essentiellement. Elle nous fournit, à travers ses lectures, de précieuses indications sur les «ressentis» des auteurs et nous propose en sus une analyse, même sommaire, des conséquences tenaces des profonds traumatismes subis par une société déjà victime de ses propres tabous. Ce ne sont pas de simples fiches de lecture que nous propose Jacqueline Brenot, c'est une véritable radioscopie d'oeuvres dont elle décortique les sens tout en dressant le profil psychosociologique de leurs auteurs.
I'analyse des oeuvres littéraires choisies par Brenot nous invite à une immersion dans l'Algérie postindépendance pour comprendre, aussi, les raisons de cette quête effrénée de liberté et de modernité diversement exprimée par la quasi-majorité des auteurs.
Tourner la page, s'impliquer dans la marche du monde et non plus se complaire dans la victimisation, quand bien même les réminiscences des terribles conflits que la population a vécus pendant près de deux siècles hanteraient toujours les mémoires, c'est aussi le message livré par les écrivains et écrivaines que Brenot est parvenue à «dénicher», non sans difficulté d'ailleurs, dans les librairies de l'Hexagone.
Jacqueline Brenot, professeur de Lettres, écrivaine, artiste plasticienne. Après des études de Lettres, de Philosophie et de Droit, elle devient professeur de Lettres à Paris. Conceptrice d'ateliers d'écriture et de Théâtre, peintre avec le groupe Lettriste d'ïsidore Isou, auteur de nouvelles et de poèmes inédits, elle a publié «La dame du Chemin des Crêtes-Alger-Marseille-Tozeur» chez L'Harmattan, dans la collection Graveurs de Mémoire et récits publiés chez éditeur Bleu Autour : «Une enfance dans la guerre - Algérie 1954-1962» et «A l 'école en Algérie -des années 1930 à l 'Indépendance »
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