Faire de la médecine du travail autrement
Les médecins du travail en Algérie sont chargés par la loide «soigner» le travailleur et son travail (article 12 de la loi 88/ 07). Cependant, pour mieux aider les travailleurs à construire et à conserver leur sante face aux risques professionnels, ils doivent connaître et comprendre ce «qu'ils font» et "comment ils le font", c`est à-dire analyser le travail.
Cette analyse devra prendre en compte ce qui relève de l'objectivité, des mesures, de l'observable et du quantifiable mais aussi de ce qui découle de la subjectivité, du non quantifiable, de l'invisible et du non mesurable. Lorsque l'objet de leur activité est la préservation de la santé des hommes et des femmes en milieu de travail, la subjectivité et l'objectivité devraient être perçues comme les faces d'une même histoire, nécessaires à la compréhension et à la connaissance du travail. Alors, la pratique d'une clinique médicale du travail adossée à la clinique du travail permet de trouver des issues aux situations de travail difficiles que peuvent vivre les travailleurs.
Une clinique médicale du travail différente, renouvelée et qui s'appuie sur la méthodologie de la clinique de l'activité nous semble nécessaire pour faire de la prévention des risques professionnels et aider à construire la santé avec ceux qui vivent les situations de travail délétères.
Mme Chérifa Idder Laïb est professeur de médecine au travail à la faculté de médecine d'Alger. Elle exerce au service universitaire de médecine du travail «Djamel Eddine Abed» de l'établissement public hospitalier (EPH) de Rouiba ou elle développe et pratique depuis le début des années 2 000, une clinique médicale du travail orientée de façon a aider le patient a retrouver la capacité de penser son activité.
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