De la vieille femme au dos courbé qui a perdu ses repères dans une ville où les lieux ont changé de noms, au manteau de «ammi» Zaou qui n'a pu trouver preneur, Ali Dahoumane nous promène à travers sa ville et nous fait partager quelques souvenirs qui ont marqué durablement sa génération. I'auteur brosse des portraits succincts de gens au parcours peu ordinaires qui ont fait de l'ex-El Asnam un véritable centre de rayonnement culturel et sportif. Il nous relate aussi des anecdotes truculentes qui se racontent à ce jour et dont les protagonistes ne sont plus aujourd'hui de ce monde. Dahoumane fait également oeuvre d'historien en ces sens où il restitue des faits et des événements qui se sont produits dans cette ville dynamique du centre-ouest dans les années 1960 et 1970. Il nous raconte enfin comment il a vécu le séisme du 10 octobre 1980 à la suite duquel El Asnam a pratiquement tout perdu : ses gens, ses repères... et son nom.
Nostalgique des années d'avant le séisme, l'auteur rend compte de l'ambiance très particulière qui régnait à cette époque dans cette ville charnière entre l'Oranie et l'Algérois, mais aussi dans le reste pays et à travers le monde.
Ali Dahoumane est né en 1956 d Bocca Sahnoun, quartier populaire de Ia ville d'BI-Asnam. Après l'indépendance, il entama ses études primaires à I'école Lallement. Cette institution scolaire était très connue et appréciée par l'ensemble des habitants de la ville. Il fréquenta successivement le lycée Essalem, le CEM «La gare » , «Les vergers» et le lycée «olympique», route d'oran, où il obtint son bac en 1977. Ii se consacra à la Littérature française durant une année à l'université d'Alger avant de s'inscrire à l'ITE de Hay Meddahí (Zeboucÿ) qui venait d'ouvrir ses portes. Il commença à enseigner en 1979. Son parcours professionnel l'a conduit successivement d Abou El Hassan, Oum Drou, au Technicum de Hay Zeboudj et à Hay EI Houria. Il consacra toute son énergie et son savoir-faire au profit de ses élèves. II prit sa retraite en 2012.
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