Les anthologies nous renseignent sur le nombre très important des satiristes qui se sont distingués tout au long des siècles et qui ont mis l'accent sur les défauts, les tares et les imperfections de l'homme. Ils ont composés des fins poèmes d'une inspiration spirituelle dont certains ont pu faire apprécier la beauté de la poésie arabe de d'époque Abbasside.
il est fastidieux d'en donner la liste mais il convient de citer quelques uns à titre d'exemple : Hassan Ibn Tabit ,Ibn Malik ,Al jahiz( 776 - 869 ), Ibrahim Ibn ldris Al Hassani, Abdel jaliI Ibn
Wahbum, Abu-L-Ala Al Maari ( 973 - 1057 ) et parmi lesquels figure aussi Abû dolâma, poète bouffon de la cour des premiers califes abbassides.
Ce genre de poésie, si apprécié par les opprimés, si redouté par les puissants et qui consiste à faire rire en ridiculisant et en piquant son sujet est apparu pendant la période anté-islamique et s'est poursuivi des le début de l'islam pour prendre par la suite de plus en plus d'ampleur. Les poètes ont rivalisé ainsi en virtuosité poétique.
Les poèmes et anecdotes d'Abû Dolâma, ce personnage habile en énigmatique dont on craignait ses plaisanteries et son cynisme, renferment une mine de renseignements précieux ayant trait à certains aspects de la vie sociale. Ils nous renseignent sur la psychologie du peuple et notamment sur les m&oeligurs de cette époque, ce qui a attisé la curiosité de mon père qui a fait de l'&oeliguvre et de la vie du poète Abû Dolâma son sujet de thèse de Doctorat ès Lettres.
L'utilisation de ces satires et anecdotes, considérées comme étant L'apanage de la poésie qui occupait une place importante dans la littérature arabe, font souvent référence à la société dans la quelle évolue le poète ce qui permet à ce dernier de communiquer des idées sociales et spirituelles.
Cette thèse unique quant à la connaissance d'Abû Dolâma et l'utilisation de la satire constitue un support d'études pour les jeunes étudiants et chercheurs.
Djafar Ben Cheneb
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