Lettre préface de Tahar Gaïd, Membre fondateur de l'UGTA
Le frère Abdelmadjid Azzi a repris le flambeau laissé par cet autre frère dont le souvenir est toujours gravé dans nos mémoires et nos esprits, en l'occurrence Boualem Bourouiba. ll a ainsi poursuivi l'oeuvre de ce grand syndicaliste dont le travail s'est arrêté au seuil de l'indépendance de l'Algérie. Pour sa part, il s'est attelé å un travail grandiose, celui de retracer toute une vie au service du syndicalisme et qui dit syndicalisme, entend les ouvriers, les employés et toutes les catégories de travailleurs qui oeuvrent au service d'un mieux-être continuel du peuple dans le cadre de la construction d'une société juste et prospère où hommes et femmes sont égaux devant la loi. Il a mis l'accent sur les cheminots, ce qui est naturel et normal puisqu'il a appartenu à cette corporation qui a fait montre d'un grand dynamisme pour le bien de tout le mouvement syndical. Il a témoigné de ce qu'il a vécu et observé sur le plan personnel, tout en y associant la participation de ses collègues syndicalistes et tout en inscrivant son activité, chaque fois que cela est nécessaire, dans le contexte politique qui prévalait au même moment. C'est-à-dire qu'il y a dans ce colossal travail entrepris par Abdelmadjid une mine d'informations pour les historiens futurs à la recherche d'un passé profitable à la jeunesse attachée à son patrimoine syndical et désireuse de suivre le bon exemple de ses ainés.
Dans cette perspective de mieux saisir l'importance de l'activité syndicale décrite par Abdelmadjid Azzi, il serait certainement utile de situer ses témoignages vivants dans le contexte des premiers pas de la reconstruction du syndicalisme algérien au cours des premiers moments de l'indépendance, en particulier de la centrale syndicale, l'Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA). Ce serait une manière indirecte de rendre hommage aux premiers syndicalistes de l'Algérie libre qui ont activé parfois dans une atmosphère à la fois difficile et confuse. Il s'agissait pour chacun d'eux de poser une première pierre, si petite soit-elle, dans la construction du nouvel édifice national.
 
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