Voici le compte rendu d'une expérience d'homme et d'éducateur inscrite en des temps de tourmente et de déracinement. De 1954 à 1962, des enfants fuyaient l'enfer que le colonialisme moribond avait mis en place à coups de bombe et de mitrailleuse. Ils fuyaient, éperdus, dépenaillés, marqués dans leur chair et leur âme, pour atteindre enfin la Tunisie, havre de paix. Ils étaient livrés à eux-mêmes, aux affres d'une mémoire blessée, destinée à une existence d'inadaptés et de malheureux. Pour Abderrahmane Naceur commença alors « Un poème pédagogique » à l'égard de celui que l'illustre Makarenko élabora, vers après vers, au lendemain d'une autre révolution. Il falait instruire hors d'Algérie des enfants d'Algérie. Fa ce aux difficultés matérielles, scepticisme des uns, au désaveu et au mépris des autres, devant ces natures en friche, la mission de l'éducateur devenait un défi : créer des hommes à partir d'enfant qu'il fallait d'abord réinsérer dans leur statut d'enfants normaux
L'auteur de ce livre était éducateur spécialisé. Né à Alger, s'occupait de l'enfance inadaptée. Ayant rejoint les rangs du Front de Libération Nationale, il créa la première Maison d'enfants algériens réfugiés en Tunisie.
A l'indépendance, il fonda l'Association El Djil El Djadid (La nouvelle génération) et se consacra à l'éducation des enfants de Chouhadas. Après plus d'une décennie au service de l'enfance, il détèle pour reprendre ses études.
Titulaire d'un diplôme d'étude approfondies en psychologie il poursuit actuellement des recherches en biologie du comportement à l'Université Scientifique et Technique de Bab-Ezzouar.
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