L'islam est en question dans un monde qui n'est pas le sien, qu'il n'a pas façonné, et sur lequel il n'a pas d'influence déterminante. Même chez lui, il n'est plus le maître incontesté car ce monde qui n'est pas le sien y a aussi pris place. Il y a injecté de nouvelles valeurs, des codes, des lois efficaces et des manières de vivre agréables, des programmes d'enseignement hautement utiles et des chaînes de télévision captivantes... L'islam est revenu à l'ordre du jour à une époque où un sort identique semble avoir été partout fait aux religions : leur éloignement de la gestion de l'espace public et leur relégation au domaine privé ont ôté à leurs commandements tout cours légal et forcé, et institué à leur place des lois et règlements de fabrication humaine et dont les sanctions sont immédiatement administrées quand, dans les religions, elles peuvent être différées à l'Au delà. De ce fait, les religions sont devenues facultatives et le droit humain obligatoire...
Noureddine Boukrouh est un acteur de la vie intellectuelle et politique algérienne depuis 1970. Il est né en 1950 à EL Milia. En 1953, sa famille s'installe à Alger où il accomplit ses études primaires, secondaires et supérieures. Il est titulaire d'un Diplôme d'études supérieures (DES) en finances. A l'avènement de la démocratie en 1989, il fonde le parti du renouveau algérien (PRA) et le préside jusqu'en 1999. Il a été candidat à la première élection présidentielle pluraliste de 1995.
De 1999 à 2005, il a fait partie du gouvernement algérien à des postes économiques.
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