Le titre pourrait méprendre le lecteur puisqu'il signifierait à première vue que Sid-Ali, héros principal de l'ouvrage, est un homme, soumis à son sort et fataliste. Il n'en est rien.
La vie de Sid-Ali est un enchaînement de drames parce qu'il ne badine pas avec ses principes et son honneur. Et lorsqu'il est emporté par une forte tornade, il ne peut plus reculer. Cela le mènera par deux fois au banc des accusés et par ricochet au pénitencier de Lambèse (Tazoult aujourd'hui). Cette fiction inspirée de faits réels, évoque également l'Histoire de notre pays, celle de la guerre de Libération et celle des «années rouges» ou «décennie noire». Une opportunité de plus pour l'auteur de rendre hommage à ceux qui ont défendu la patrie durant les années sanglantes du terrorisme islamiste lorsqu'on les appelait «les patriotes». Soudain, ils sont devenus des «parias» au moment où les assassins de victimes innocentes furent amnistiés sans même avoir été jugés. Comme dans le «Cartable bleu», ou «Sans voile, sans remords», l'auteur poursuit son combat contre l'oubli et le pardon «étatique».
Mais laissons-le plaisir au lecteur de découvrir l'histoire
Leïla Aslaoui-Hemmadi est née à Alger. Licenciée en droit et diplômée de l'institut d'études politiques. Après une longue carrière dans la magistrature où elle occupa différentes fonctions au tribunal, à la cour d'appel d'Alger, puis à la Cour suprême, elle fut appelée au cabinet de M. Ali Benflis, ministre de la Justice (1989-1991) en qualité de conseiller. Elle fut nommée ministre de la Jeunesse et des Sports dans le gouvernement de Sid-Ahmed Ghozali (juin 91-juillet 92). Chargée de mission auprès de M. Réda Malek en 1994. Secrétaire d'Etat à la Solidarité nationale et à la famille en avril 1994 dans le gouvernement de M. Sifi, poste dont elle démissionne en septembre 1994 pour marquer son désaccord aux pourparlers entre le pouvoir en place et l'ex-Front islamique du salut, officiellement dissous. Son époux, le Docteur Mohamed Réda Aslaoui, fut assassiné par le terrorisme islamiste le 17 octobre 1994 à l'intérieur de son cabinet dentaire. Son combat aujourd'hui est de dénoncer la charte dite de «réconciliation nationale» que l'auteur appelle «Loi de l'impunité» pour dire non à l'oubli et non au pardon accordé à des criminels qui n'ont même pas été jugés. Après une trilogie sur la justice (1984-1990) Leïla Aslaoui-Hemmadi est l'auteur de plusieurs ouvrages : des essais, des nouvelles et des romans, ainsi que de nombreuses chroniques politiques publiées dans «Le Soir d'Algérie».
 
 
 
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