Djamila Amrane est avant tout une femme dont la sensibilité littéraire est incontestable, et l'attention à ses soeurs de combat aussi minutieuse que tendre, aussi objectivement passionnée que passionnément l'objective.
André Mandouze , préface
Thèse universitaire au départ, soutenue en 1988 devant un jury présidé par l'éminent professeur André Mandouze, cette investigation sociologique sur les militantes de la guerre de Libération nationale est un ouvrage de référence.
Appelé à devenir un « classique dans le monde entier » (A. M.), ce livre allie rigueur scientifique et élégance du style, minutie et générosité. À l'inventaire complexe des femmes ayant participé à la guerre d'Algérie, Danièle Djamila Amrane Minne associe 88 entretiens avec ces dernières, témoignages à la simplicité bouleversante révélant leur courage, leur intelligence et leur engagement.
L'auteur cependant n'hésite pas à clore son travail en soulignant la difficulté qu'a eue la société algérienne, après 1962, à reconnaître ce militantisme féminin. Un constat sonnant comme un avertissement lucide et nuancé.
Un livre essentiel, à la richesse foisonnante, dont l'édition en Algérie s'imposait, cinquante ans après l'Indépendance.
Née en 1939 , Danièle Minne prend très tôt conscience de l'injustice et de la misère qui règnent dans l'Algérie colonisée . Agée de 16 ans à peine, elle rejoint la lutte de libération national : son nom de guerre est Djamila. En pleine bataille d'Alger, elle intègre le groupe Arezki Bennaceur . Activement recherchée, elle monte au maquis en Wilaya III, où elle est aide-soignante. En novembre 1957, elle est arrêtée aux côtes de ses compagnons de lutte tandis que d'autres sont exécutés.
Condamnée à sept ans de prison, elle ne fera prés de six et sera libérée à l'indépendance. Elle reprend alors ses études et poursuit une carrière d'universitaire jusqu'à sa retraite, en 1986 .
 
 
 
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