Découvrir le Sahara à la fin du XIXe siècle, c'est explorer une civilisation première encore largement méconnue par l'Occident. Dès 1881, Gaston Cauvet, jeune officier de l'armée française en mission, fixe le désert avec son objectif de photographe amateur. Après plus de 70 ans passés dans l'amitié des peuples arabes et Touaregs, Gaston Cauvet décède le 24 mars 1950 la grande famille saharienne perd l'un de ses patriarches. Premier commandant de la compagnie des oasis du Tidikelt, Gaston Cauvet a sondé de nombreux puits artésiens et participé à la bataille de Tit qui assura la domination française sur le Sahara en 1902. Atteint par les fièvres, il demande sa mise à la retraite en 1907 et entame des recherches ethnologiques. Ses travaux rayonnent en France et dans le monde grâce aux Sociétés de géographie, à ses dons au Musée de l'Homme et aux expositions coloniales. De son grand-oncle, Anne-Marie Dervaux, disposant d'archives exceptionnelles, restitue ici avec passion les écrits et une magnifique iconographie restée, à ce jour, inédite. Au fil des pages, nous replongeons dans une atmosphère quasi mystique, à la découverte des peuples berbères et des lieux sacrés du Sahara. Ami de Laperrine, du Père de Foucauld, Gaston Cauvet termine sa vie à Birmandreïs, dans la banlieue d'Alger, considéré comme une figure pittoresque, attachante et légendaire. Au travers de son &oeliguvre scientifique, on découvre un destin d'exception, rendu possible par la curiosité d'esprit et le goût de l'aventure qui animaient ces hommes de la fin du XIXe siècle.
Auteur d'ouvrages d'histoire locale sur le nord de la France dans les collections Mémoire en Images et Témoignages et Récits , Anne-Marie Dervaux rend hommage à l'un de ses aïeux en consacrant sa recherche aux travaux de Gaston Cauvet sur le Sahara .
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