J'ai souffert de l'absence de deux paix. Ma paix intérieure et celle de mon pays. Elles me furent confisquées toutes les deux de manière et brutale.
En ce moment, elles semblent revenues. Mais on n'est jamais sûr de rien, par les temps qui courent.
Maintenant c'est le jour et dans un instant, peut-être, ce sera la nuit. Il suffit d'un rien. J'attends.
Celle qui a ramené de la sérénité en moi n'est pas encore là. Ce matin au téléphone elle m'a dit : Jazzy, je suis inquiète. J'ai dit : Ne te fais aucun souci, la paix est revenue.
Les deux drapeaux, multipliés à l'infini le long de l'avenue de l'ALN où je me trouve, voudraient eux aussi croire que la paix est revenue. Ils ont mis quarante ans pour dire : C'est fini. Mais on a l'impression qu'ils ne sont pas sincères. Jamais une blessure ne se referme sans cicatrice.
 
 
 
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